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SECTEUR COURANT DU MANUEL > TEDI - Transformations des États démocratiques industrialisés > Jérôme VALLUY    

  • Partie - Introduction - Éditorialisation scientifique et didactique
  • Chapitre - Vers une sociologie historique de la configuration numérique ?

    La question centrale de cet ouvrage renvoie à une problématique de sciences humaines et sociales sur le cours de l’histoire humaine, sur l’origine profonde des grandes évolutions culturelles, sociales, économiques et, au fond, sur la destinée humaine. Dans sa formulation la plus métaphysique, elle pourrait s’exprimer ainsi : le genre humain décide-t-il de son devenir ? Les transformations dans ce qu’il est, ses manières de vivre, de penser, d’agir, sont-elles de son fait ou simplement des faits constatables a posteriori, longtemps après ? À cette échelle de l’histoire, la production de réponses claires semble hors de portée, même si certains sociohistoriens ont tenté d’éclairer cette problématique par des efforts louables d’analyses panoramiques sur les milliers d’années qui nous précèdent. Mon parcours professionnel, transformé a posteriori en parti pris méthodologique, a conduit à la réduire en l’abordant par l’étude de configurations plus aisément maîtrisables dans des recherches sectorisées sur l’action publique, puis d’élargir graduellement l’échelle d’observation (Cf. Section - Gouverne-t-on ? Perspectives scientifiques et didactiques), au rythme notamment des enseignements et, par intérêt personnel, en l’étendant à la sociologie historique des relations société/État dans la France des XIXe et XXe siècles (Cf. Section - Recherches didactiques en sociohistoire d’un État démocratique (France, XIXe - XXe siècle)). Ce questionnement, face à l’ampleur considérable des transformations numériques qui s’opèrent actuellement, pourrait conserver une utilité dans les recherches scientifiques en cours visant à mieux comprendre la configuration numérique (Cf. Section - Recherches scientifiques sur l’historicité des communications numériques).

  • Section - Recherches scientifiques sur l’historicité des communications numériques

    Le présent ouvrage a été conçu dans, par et pour ce que l’on appelle de plus en plus communément, sans doute par excès de langage, la société numérique. L’objet de sont actuelle (nov.2015) Partie n°7, mais, plus fondamentalement, l’objet implicite du présent ouvrage dans une perspective de travail pour plusieurs décennies, est de réfléchir sur cette dimension numérique partielle, cette couche numérique, de la société civile et sur les transformations à l’ère numérique de ses relations à l’État, en mobilisant les six premières parties du présent ouvrage pour structurer et alimenter la Partie 7 (et les suivantes qui verront probablement le jour peut-être par subdivision et déploiement de celle-ci) mais aussi, inversement, en enrichissant les six premières parties des connaissances manquantes qui apparaîtront comme telles en travaillant sur la Partie 7. La question générale de l’ouvrage — Gouverne-t-on ? — devrait demeurer la même mais sera déclinée (puis focalisée) en se demandant d’abord : qu’est-ce que change le tournant numérique aux réponses que l’on a pu y apporter ou à celles qui sont aujourd’hui envisageables ?

Segment - Recherches scientifiques sur l’historicité des communications numériques

D. Rédaction stable pour relecture collective
III. Éditorialisation stable pour travail collectif


Isabelle Compiègne, « La société numérique en question(s) », Sciences Humaines Éditions, 2011. {JPEG} Cédric Biagini, Guillaume Carnino, Célia Izoard et Pièces & Mains d'oeuvres, « La tyrannie technologique », L'Échappée, 2007. {JPEG}Le présent ouvrage a été conçu dans, par et pour ce que l’on appelle de plus en plus communément, sans doute par excès de langage, la société numérique, que ce soit pour la magnifier, sous l’influence des concepteurs, producteurs et commerçants de technologie, au risque d’une technophilie qui laisse peu de place à l’esprit critique... ou pour la diaboliser sous l’influence d’une critique aussi radicale que générale de la technologie, au risque alors d’une technophobie qui laisse peu de place à la prise en compte des progrès humains liés à la technologie... Citoyens d'une société numérique. Rapport du CNNum. {JPEG}ou encore pour militer au développement de politiques publiques tendant à convertir l’ensemble de la société aux nécessités supposées d’une adaptation généralisée des citoyens à cette société numérique. L’excès de langage tient dans cette expression, qui laisse croire à une montée des eaux numériques si rapide que non seulement elle déborderait ldes cadrages historiquement constitués par l’État — ce qui semble une évidence — mais déjà le submergerait au point de l’engloutir, telle l’Atlantide, de le faire disparaître dans la profondeur numérique d’un océan numérique planétaire.

Si les débordements sont nombreux des emprises étatiques construites depuis deux siècles (depuis la grande montée des eaux « numériques » — en un autre sens — du XVIIIe siècle) sur les relations interpersonnelles, la vie privée, l’identité individuelle, les mœurs, la propriété, le travail, la science, l’éducation, la médiatisation, l’identité nationale (etc.), il n’est pas démontré à ce jour que les continents étatiques, même réduits à leurs sommets, aient disparus. Lorsque l’on parle de la société numérique, on oublie souvent de réfléchir aux rapports État / société ou société / État, comme s’il existait aujourd’hui une société (numérique) sans État, comme si les flots de la société numérique mondialisée tournoyaient déjà loin au-dessus des continents étatiques, de leurs anciennes villes et forêts, d’une ancienne société civile anciennement étatisée maintenant fluidifiée dans le numérique. On oublie qu’une très large partie des interactions sociales, des échanges économiques, des communications multiples constitutives de la société civile aujourd’hui ne sont pas numériques et l’on oublie simultanément que la société numérique, aussi bien dans sa composition technique que dans sa composition ordinairement sociale, hérite d’un processus historique multiséculaire, voire millénaire, qui n’a rien ou presque de numérique, n’a pas disparu et forme toujours l’essentiel de la culture actuelle.

Culture numérique (selon Milad Doueihi)

(…) par son mode de fonctionnement, la culture numérique ressemble beaucoup à un processus civilisateur, qui apporte avec lui de nouvelles possibilités mais aussi des effets secondaires imprévisibles et parfois inquiétants, voire dangereux. Dans une large mesure, cette situation reflète simplement le caractère social de l’environnement numérique, qui implique la nécessité de le gérer et de le réguler. (...) Autant dire que la culture numérique, en partie à cause de son succès et de son rôle économique de plus en plus important, effectue un basculement et une transition qui sont à la fois politiques et sociologiques, et en dernière analyse culturels. C’est à cet égard que nous pouvons comparer cette culture en plein essor, avec sa tendance universaliste, à la religion. Je soutiendrai que, dans la période actuelle, la culture numérique est, de fait, la seule rivale de la religion en tant que présence universelle.

Milad Doueihi, La grande conversion numérique. (Suivi de) Rêveries d’un promeneur numérique, 2011 1.

Pourquoi et comment notre monde est devenu numérique ? Un condensé de l'histoire de l'informatique, INRIA {JPEG}L’historiographie dominante sur le web de l’histoire de l’informatique illustre bien certaines croyances de cette culture numérique : historiographie produite d’abord à partir des entreprises informatiques et souvent ensuite par des spécialistes de l’informatique s’exprimant plus sur le web, elle se présente comme un fil conducteur historique qui ne semble relié à rien d’autre, qui ne s’encastrerait dans aucun ensemble d’autres fils historiques entremêlés (culturels, organisationnels, communicationnels, économiques, linguistiques, politiques, géo-stratégiques...). Le condensé de l’histoire de l’informatique diffusé par l’INRIA, ou l’article « Histoire de l’informatique 2 » sur le Wikipédia francophone reflète cette tendance beaucoup plus générale sur le web : la société numérique naîtrait de l’informatique qui naîtrait de la mécanographie qui naîtrait de la calculabilité qui naîtrait de l’algorithmique qui naîtrait quant à lui des mathématiques s’alliant à la mécanique. Il y a aussi des héros, quelques hommes et femmes, si peu nombreux que l’on peut les compter, quelques inventions spectaculaires illuminant le futur, quelques entreprises à succès propulsant le cours de l’histoire... Et l’on pourrait presque finir par croire en lisant cette mythologie qu’une large partie du scénario s’est passée sur une autre planète. Il est frappant de constater qu’à la même date un autre article du Wikipédia francophone, celui portant sur la « Révolution numérique 3 » présente une historiographie déjà sensiblement différente, incluant une genèse socio-historique de plusieurs siècles, réinscrivant l’émergence du numérique dans des processus industriels, idéologiques et sociaux plus diversifiés. Pour s’affranchir des nouvelles croyances caractéristiques de cette « société numérique », c’est à l’examen des rapports société / État autant que des interactions sociales, examinées avec prudence au regard du critère numérique, qu’il faut s’atteler dans une perspective de recherche d’autant plus longue que la montée des eaux numériques est si rapide qu’elle brouille dans l’immédiat toutes les images de la réalité.

En 2015, en ces tous débuts de l’ère numérique, les recherches en sciences juridiques et politiques se développent timidement et seulement depuis cinq/six ans environ sur cette dimension encore sous-jacente d’un « monde numérique » qui depuis plus de vingt ans s’est pensé hors du droit au point de réinventer naïvement en 1995 sa propre « Constitution », la fameuse Netiquette 4, de croire à la prévalence des règles algorithmiques sur celles énoncées par les institutions parlementaires, gouvernementales et judiciaires, voire même de revendiquer comme une libération de l’humanité le refus de toutes règles correspondant à celles que de vieux ancêtres durant les trois derniers siècles ont ardemment souhaitées et construites sous l’égide du « contrat social », du « Rechtsstaat » ou des « checks and balances », au rythme des révolutions libérales contre les privilèges, les pouvoirs discrétionnaires, les positions dominantes, les impérialismes, les abus de pouvoir, la corruption... Le grand tsunami numérique du début du XXIe siècle semble ensevelir cette préhistoire sous un océan numérique de flux communicationnels, marchands, inter-relationnels, culturels, identitaires régulés seulement par les oukases de grandes entreprises hégémoniques de l’Internet et par les croyances numériques béates en des consensus aussi approximatifs que locaux. Eaux montantes submergeant le droit classique ou gigantesque vague mais passagère ? Il est sans doute trop tôt pour se prononcer sur le sens de l’histoire. Les observations qui s’accumulent en sciences juridiques nous montrent surtout des législateurs déboussolés, cherchant pendant des années un cap ou un point d’appui solide, et des juges se débattant dans le flot des incertitudes de principe pour la détermination des fautes autant que dans les impuissances pour l’application des peines.JPEG Les grandes affaires médiatisées sur la liberté d’expression, la protection des données personnelles, le droit d’auteur (...) focalisent les commentaires de jurisprudence dans la doctrine qui s’y accroche comme à des bouées mais reste bien en peine de masquer la vaste étendue des incertitudes quant à la masse des échanges qui engloutissent l’ancien monde juridique 5. Mais l’intérêt du point de vue juridique et politique pour les humanités numériques critiques et de la méthode d’observation législative et jurisprudentielle des réalités sociales, en ce qui concerne la dimension numérique de celles-ci, peuvent demeurer utiles : dans cette phase transitionnelle de l’histoire le futur est plus inconnu que jamais et le droit pourrait refaire surface, un jour. À titre de précaution, ne le perdons pas de vue... 6

L’objet de la Partie - Connaître la configuration numérique ?, mais, plus fondamentalement, l’objet implicite du présent ouvrage, dans une perspective de travail sur plusieurs décennies, est de réfléchir sur cette dimension numérique partielle, cette couche numérique, de la société civile et sur les transformations à l’ère numérique de ses relations à l’État, en mobilisant les six premières parties du présent ouvrage pour structurer et alimenter la Partie - Connaître la configuration numérique ? (et les suivantes qui verront probablement le jour, par subdivision et déploiement de celle-ci) mais aussi, inversement, en enrichissant les six premières parties des connaissances manquantes qui apparaîtront comme telles en travaillant sur la Partie - Connaître la configuration numérique ?.

La question générale de l’ouvrage — Gouverne-t-on ? — devrait demeurer la même mais sera déclinée (puis focalisée) en se demandant d’abord : qu’est-ce que change le tournant numérique aux réponses que l’on a pu y apporter ou à celles qui sont aujourd’hui envisageables ?

L’ensemble des corpus de connaissances accumulés depuis plusieurs siècles par ce que l’on appelle depuis moins longtemps les sciences humaines et sociales pourrait sembler n’apporter aucune réponse à cette question : personne ne parlait de la société numérique avant que celle-ci ne se forme. Mais une telle impression serait trompeuse pour quatre raisons :

  1. Elle procéderait de la croyance en une société numérique sans histoire, sans passé, du fait de son caractère récent et de l’ampleur colossale des dernières transformations. Si l’on entreprend d’examiner l’historicité de la société numérique, apparaissent alors de vastes perspectives de recherche, pour toutes les sciences humaines, consistant à repérer dans la société numérique actuelle les fils conducteurs issus du passé, à repartir vers l’histoire pour mieux comprendre l’actualité et redécouvrir l’ancien à la recherche du présent. Dans cette perspective, le stock des connaissances antérieurement accumulées est non seulement utile, mais indispensable. Mais l’un des nombreux problèmes transitionnels que les générations actuelles et suivantes auront à résoudre est que les big data — aujourd’hui davantage mesurées aux capacités de stockage qu’aux contenus informationnels — sont microscopiques comparées à ce que l’on pourrait appeler les purna data des connaissances humaines, qui se trouvent aujourd’hui hors du web, encore stockées sur les livres papier et dans les mémoires humaines socialisées. Il n’est pas certain que les générations nouvelles, socialisées par le web, aient conscience de ce décalage immense et rien dans l’histoire de l’informatique ne les y aide.
  2. Si l’on accepte, au moins à titre d’hypothèse, que les débordements numériques n’ont pas encore enseveli la configuration formée au cours des derniers siècles ou millénaires, la relation société / État demeure centrale pour la compréhension de la société. Mais cela oblige à déplacer la focale adoptée dans des études antérieures, d’un objet politique principalement pensé par référence à l’État vers un objet dont le caractère politique semble moins évident tant il oblige à placer la société civile, un peu, voire beaucoup, plus que l’État, au centre de la recherche et ceci même si l’on ne croit pas à une dépolitisation du monde social, pas plus qu’à une fin des idéologies ou à une fin des dominations socio-économiques, dans la société numérique.
  3. La société numérique est, sous un aspect au moins (non négligeable), une société de communication. Or les objets communicationnels ont depuis longtemps été étudiés par les sciences humaines, depuis les communications les plus intimes avec soi-même ou autrui jusqu’aux communications de masse qui sont apparues longtemps avant Internet. Il faut donc maîtriser la vaste gamme des connaissances accumulées et des méthodologies appliquées aux objets communicationnels, à partir des disciplines premières, afin d’étudier les communications numériques, qu’elles soient individualisées, interpersonnalisées, réticularisées, éditorialisées, médiatisées, étatisées, massifiées (...), que l’on s’intéresse aux signes, aux dispositifs, aux flux, aux significations, aux médiations, aux croyances, aux institutions, aux cultures...
  4. La société numérique est une société scientifique et technique en ce qu’elle est traversée par des systèmes culturels de croyances et de représentations sociales référées à l’idéal scientifique, mais d’une science dont les succès d’audience ont souvent tenus moins aux résultats de la recherche — le cimetière des découvertes et inventions oubliées est probablement immense — qu’à leur industrialisation faisant connaître à la société, par la diffusion commerciale de certaines techniques nouvelles ou réagencées, l’existence de certains résultats plus que d’autres. Cette science industrialisée de la technique a une histoire longue parcourant au moins les deux siècles du périmètre chronologique d’étude. De très nombreux travaux en histoire des sciences et des techniques et en épistémologie de la connaissance ont produit des résultats d’observation qui restent largement à intégrer dans le présent ouvrage en vue de mieux comprendre le tournant numérique de cette configuration.

La question générale de l’ouvrage déclinée sur le tournant numérique reste encore trop large pour constituer un objet de recherche, même à échéance de la prochaine décennie. Elle doit donc être restreinte par une focalisation qui me semble devoir viser en priorité les communications et cultures savantes, tant s’entrecroisent en elles potentiellement les idéologies dominantes relatives à la démocratie, à la science et à l’industrialisation autant que l’articulation entre les créations technologiques — notamment celles de communication — issues de la science et le processus d’industrialisation des techniques issues de la recherche. Sans délaisser les échanges entre l’industrie et l’État, il s’agit de faire un détour par le champ académique comme enjeu de l’industrialisation au XIXe siècle autant que du tournant numérique à l’aube du XXIe siècle, avec l’hypothèse classiquement socio-historique que l’économie de la connaissance n’est peut-être pas vraiment nouvelle mais consubstantielle à la démocratie industrialisée depuis deux siècles. Un terrain de prédilection pour une telle observation apparaît alors : celui des établissements de recherche et d’enseignement supérieur. Et une recherche sociologique sur les transformations numériques du monde universitaire, en cours de réalisation depuis 2011, devrait s’articuler bientôt avec un retour sur l’histoire des institutions académiques (bibliothèques, disciplines, éditorialisation, encyclopédisme, didactique...), ceci pour mieux percevoir les enjeux actuels de la configuration numérique.

Milad Doueihi, « Un humanisme numérique », Communication & langages, volume 2011, #167, mars 2011, p. 3-15. {HTML}On voit que la culture numérique, en introduisant de nouvelles perspectives sur le vivant et l’intelligent, et en modifiant notre regard sur le social, met en place de nouvelles pratiques qui sont aussi historiques. Notre quotidien est radicalement transformé, façonné par l’ubiquité des supports numériques. Ces nouvelles valeurs sont porteuses d’une mutation qui touche, et de près, au vivant comme à l’intelligent. Elles nous invitent à repenser nos rapports avec l’espace (l’urbanisme virtuel, l’architecture, le lieu, la réalité augmentée, etc.), le temps (la mémoire, les archives, la présence et le temps réel) et l’image (l’amitié, l’icône, l’avatar, l’emblème, le portrait, etc.).

Une question se pose : qu’est-ce qui fait tourner cette machine numérique de cette manière ? Le code, les manières de l’écrire et de le produire, la façon dont il évolue et circule et se modifie au fur et à mesure. À mon avis, il faut examiner de près la production du code, les protocoles de sa circulation et les présupposés sociopolitiques motivant son écriture et son déploiement. La spécificité du numérique réside dans cette dimension conflictuelle de la numérisation de notre culture et de nos objets. Spécificité qui appelle à une nouvelle forme de compétence (digital literacy). Fractures numériques : objets dits classiques et objets numériques.

Pour conclure, un retour vers Vico, qui, dans son opposition à la mathématisation du monde et du savoir, exploitait un imaginaire philologique afin de saisir les lignes de force culturelles façonnant les glissements sémantiques, comme les sites de transformation du savoir. L’humanisme numérique, me semble-t-il, nous incite à reprendre cette voie.

Milad Doueihi, « Un humanisme numérique », Communication & langages, 2011 7.

Jérôme VALLUY‚ « Segment - Recherches scientifiques sur l’historicité des communications numériques  »‚ in Transformations des États démocratiques industrialisés - TEDI  - Version au 3 mai 2023‚  identifiant de la publication au format Web : 21